Fragment d’Histoire Antique

Fragments d’Histoire Antique

En revenant des Météores, je tanne Charline pour faire une halte aux Thermopyles. L’endroit où, selon Hollywood, une joyeuse bande de 300 mecs sévèrement burnés ont tenu tête à des milliers de guerriers perses avant de se sacrifier pour Sparte et pour la Grèce. Autant le dire tout de suite, à peu près rien de ce que vous avez pu voir dans le film éponyme n’est vrai. Le défilé ne ressemble pas (mais pas du tout) à ce qui est montré, les autres soldats grecs ne sont pas une petite poignée et les spartiates ne sont pas les seuls à se sacrifier… Bref du Hollywood tout craché !!

Comme vous le voyez, rien à voir avec le film et ses immenses falaises abruptes du haut desquelles tombent les soldats de Xerxès, repoussés par les vaillants Spartiates …

A gauche des bâtiments (milieu de la photo) jaillissent des sources d’eau chaude sulfurée qui se jettent dans le golfe Maliaque (hors cadre). Comme autrefois les Grecs y viennent et nous nous sommes joints à eux ; il est toujours agréable de prendre un bain chaud et de sentir l’œuf dur le reste de la journée. La mer justement, à l’époque, devait se trouver un peu à gauche de l’autoroute (droite de la photo). L’endroit a été rendu marécageux par les Phocéens en déviant le cours des sources ; ils y ont ajouté trois murs pour se défendre contre les Thessaliens. C’est donc là le lieu de LA bataille… Pour la petite histoire un chef Gaulois, Brennos (ou Brennus) se cassera les dents au même endroit environ un siècle plus tard !

A la guerre, les Grecs se défendaient pas mal dans l’Antiquité ; pour cause, ils passaient les temps de paix (extérieure) à se taper dessus entre eux. Les Spartiates ne sont pas les seuls à avoir une phalange d’hoplites efficaces. Du coté des chiffres, il y avait environ 7.000 grecs contre 70.000 à 300.000 perses. Parmi les grecs il y avait entre autre, 700 Thespiens, 400 Thébains et un millier de Phocéens, aux cotés des 300 Spartiates. Les Thespiens justement sont commandés par le général Démophilos, tout aussi jusqu’au-boutiste que Léonidas et qui fera, avec ses hommes, le sacrifice suprême. Il semble d’ailleurs que cela soit un trait thespien puisqu’une autre armée se sacrifiera à la bataille de Délion lors de la guerre du Péloponnèse…

Un dernier mot sur Ephialtès, le soit disant traitre, ex-spartiate, qui à cause de son infirmité ne peut lever le bouclier… Il était simple agriculteur et voulait surement mettre du beurre dans sa feta… ou des épinards … enfin bref il aurait agit par cupidité. Cependant il est possible qu’il y ait eu d’autres traitres. Toujours est-il qu’en grec moderne son nom signifie « cauchemar » et synonyme également de ce qu’on qualifierait de « Judas ».

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