La Turquie pour les enfants

Petites histoires de Turquie

Arrivés à bord d’un ferrie depuis Rhodes, nous débarquons en Turquie, notre deuxième pays après la Grèce. La capitale du pays est Ankara. Toutefois la plus grande ville du pays demeure Istanbul qui garde sa grandeur d’antan.

Autrefois nommée Constantinople, elle s’est développée sous l’empire romain jusqu’à sa conquête par les ottomans, musulmans venus d’Asie Centrale, au XVème siècle. A son apogée au XVIème siècle, l’Empire ottoman bordait une grande partie de la Mer méditerranée et de la mer Noire. Cet empire s’est fragmenté au début du XXème siècle.

L’actuelle Turquie se dresse sur une partie de ces anciens territoires, aux confins de l’Europe et aux portes de l’Asie. Il nous faut donc utiliser une nouvelle monnaie, la livre turque en échangeant nos derniers euros dans un bureau de change. Au mois de juin 2019 : 1 € = 6,5 TL

Mille et une mosquée

Dans les différents pays du monde, il existe trois religions monothéistes principales. C’est à dire que les gens croient en un seul Dieu et ont des lieux de culte différents.

  • Les chrétiens reconnaissent Jésus comme le messie et prient dans les églises.

  • Les juifs prient dans les synagogues et appellent leur Dieu Yahve.

  • Les musulmans pratiquent l’Islam, croient en leur Dieu Allah et prient dans les mosquées.
Nous verrons dans d’autres pays qu’il existe d’autres religions, mais n’allons pas trop vite !

Mosquée Konak à Izmir

Mosquée Mevlana à Konya

En Turquie, plus de 80% de la population croient en l’Islam, la religion musulmane. C’est pourquoi on a pu croiser autant de mosquées dans notre voyage en Turquie. Chaque village a sa mosquée et les villes en ont mêmes plusieurs. Cela nous a rappelé la Grèce avec ses nombreuses églises et chapelles.

Certaines femmes portent un voile sur leurs cheveux par pudeur ou par conviction religieuse. Elles choisissent souvent de très belles couleurs pour allier beauté et religion. Quant aux hommes, ils font tourner leur chapelet sur leur main pour réciter leurs prières.

Le muezzin est chargé de l’appel à la prière 5 fois par jour depuis un minaret (la plus haute tour sur la photo). C’est un peu comme les cloches des églises en France.
Il existe différentes tailles et styles architecturaux. Nous avons aimé les visiter et contempler leur beauté.

La traite des vaches avec Zélia à Olgunlar

Loup se réveille à Olgunlar, petit village de montagne, après une bonne nuit de sommeil. Il boit son verre de lait et déjeune du pain grillé avec du miel. Aujourd’hui, une question le taraude :
« Mais d’où vient le lait ? Il est drôlement bon !
– Bonne question Loup. Nous sommes au bon endroit pour te répondre, lui dit Charline. »
Le déjeuner terminé, Charline embarque Loup pour une visite à la ferme. Loup enfile ses bottes et nous voilà partis à l’étable rejoindre Zélia.

«  Bonjour Zélia, Je vous remercie de nous accueillir chez vous, s’exclama Loup.
– Enchanté Monsieur Loup. Je te propose d’observer la traite des vaches pour que tu comprennes mieux d’où vient le lait que tu bois. Pour commencer, je fais rentrer les vaches dans leur étable. Je m’installe sur mon petit tabouret en bois pour être au niveau des pis, lui expliqua Zélia.

– Pourquoi les vaches meuglent ? s’étonna Loup. On dirait qu’elles ne sont pas contentes de ne plus être dehors à brouter l’herbe.
– Elles rechignent rarement à rentrer et des fois, ce sont mêmes elles qui beuglent devant l’étable et me rappelle que je suis en retard pour la traite ! C’est un moment que les vaches attendent car elles ont beaucoup de lait et cela soulage leurs mamelles de les traire, précisa Zélia.

 

– Ah d’accord, je comprends mieux. Et à quel moment de la journée a lieu la traite ? questionna Loup.
– La traite a lieu deux fois par jour, le matin et le soir, chaque jour de l’année, répondit Zélia.

– Vous faites un beau métier et vous êtes très courageuse, rétorqua Loup.
– Merci Monsieur Loup. Nous sommes nés ici et nous avons repris la ferme des parents de mon mari. C’est un métier qui demande du temps mais nous aimons tellement la montagne, la ferme et les animaux que nous sommes vraiment heureux au pied du Mont Kaçkar ! Nous voyageons grâce aux vacanciers de passage qui nous parlent de leurs pays et de leurs vies, un peu comme toi Loup. »

L'écrémage avec Ibrahim

« Viens avec moi Loup, nous allons emmener le sceau de lait à mon mari. Il va te montrer la suite du travail. »
Sous un petit appentis, Ibrahim, verse le sceau dans l’écrémeuse puis tourne la manivelle. Le lait frais sort de la crème d’un côté et du lait écrémé de l’autre.
«  Wahou c’est magique, s’émerveilla Loup qui s’empresse de tourner la manivelle à son tour.

– Parait-il que tu habites dans un endroit où il y a du très bon fromage Loup ? demanda Ibrahim.
– Oui, tout à fait. Je viens de la capitale du comte, Poligny, c’est un fromage à pâte dure contrairement à votre fromage à pâte molle. Il y en a du doux et du fruité pour tous les palais, dit-il en se léchant le museau un peu nostalgique en pensant à son fromage préféré. »

Loup et Charline retrouvent Charlie qui était parti observer les apiculteurs en plein ramassage de miel.

De retour au chalet, Loup et Charline sortent du fromage fraichement acheté à la ferme pour entamer la dégustation.

« Ça ne sent pas très bon ! soupira Charlie.
– Tu ne vas pas nous en faire tout un fromage ! lui répondent en cœur Charline et Loup. »

 

Une histoire de gourmandise

Dans les montagnes turques, le miel est tellement succulent que les ours alléchés par l’odeur profitent de la nuit pour en manger directement dans la ruche. Quels coquins ces ours !

Le matin, les apiculteurs ne sont pas contents en découvrant les ruches attaquées. Les abeilles sont agitées et de peur, piquent les professionnels.

Beaucoup de propriétaires de ruches installent des caméras pour surveiller les ours la nuit et renforcer la sécurité des ruches.

Un apiculteur a offert une petite dégustation aux ours pour savoir parmi différentes sortes de miel quels étaient leurs préférés.

« Oups…

Pris la main dans le pot ! »

La fée Cappadoce

Au cœur de la Turquie se dessine dans la brume un paysage fantastique parsemé de formations rocheuses propice aux contes de fée.

Il y a des milliers d’années, des volcans ont dessiné un paysage coloré (jaune, blanc, rouge) avec des couches successives de cendres et de laves.

Près d’Uchizar, une petite fée sort sa tête par une fenêtre creusée dans la roche pour faire son tour quotidien. Elle déploie ses ailes et commence par survoler la vallée des pigeons afin de saluer ses amis. Puis elle fait un détour par la vallée de l’amour avant de revenir par celle des épées.

La fée Cappadoce a traversé les siècles, elle connaît l’histoire et les recoins de ces vallées mieux que personne. Elle a élu domicile dans une maison troglodyte qu’elle a décoré avec goût. Cette fée remplit avec brio sa mission de protection de sa région.

Il y a fort longtemps, elle guettait les envahisseurs venus de pays lointains et prévenait les villageois de Cappadoce en cas d’attaque. A la vue d’une armée ennemie, ni une, ni deux, elle rassemblait tous les habitants et les guidaient jusqu’aux entrées secrètes des villes souterraines. Là, animaux et humains pouvaient se réfugier pendant que les soldats combattaient les assaillants au-dehors.

Elle est aussi la gardienne des cheminées de fée. Elle veille encore aujourd’hui sur ces étranges formations géologiques que le vent, la pluie et le gel effritent année après année. Ces cheminées sont formées d’une accumulation de couches d’un tuf friable surmontées de roches plus dures. Fragiles comme des châteaux de sable, le paysage change avec le temps. Les cheminées s’affinent sous les effets de l’érosion avant de s’effondrer et de disparaître.

Alors pour protéger les habitants, la fée Cappadoce a toujours surveillé l’avancée de l’érosion et prévient les habitants lorsqu’il est temps de déménager dans une maison au nouveau village.
Elle doit rester prudente et ne pas trop s’approcher des montgolfières lorsqu’elle survole ces terres puisque ses ailes sont extrêmement fines et fragiles. Ces ballons volants ne lui veulent aucun mal. Ils promènent les touristes qui admirent la vue depuis les airs.

Pour autant, un ennemi, bien mal intentionné, rode dans les environs. La sorcière Carabosse, a tenté plusieurs fois de prendre la place de sa rivale la fée. En vain.
Les habitants ne sont pas dupes. Ils savent combien leur fée Cappadoce, fidèle et précieuse, les a protégé de mille et un soucis. Ils sont donc partis à la chasse à la sorcière Carabosse et ont réussi à la repousser au-delà des frontières de la Turquie. La fée Cappadoce peut donc continuer à voler, ailes au vent, protéger cet environnement doré.

Pour aller plus loin

Pour en savoir plus sur la Cappadoce, son histoire, ses formes géologiques et ses incroyables villes souterraines, je vous conseille le reportage de Jamy, Fred et Sabine, j’ai nommé C’est pas sorcier !

Les plantations de thé

Les turcs adorent le thé. Ils en boivent à toute heure. Ils ont d’ailleurs des plantations de thé dans la région de Rize. Loup a regardé la cueillette des feuilles de thé. Les ramasseurs déposent les feuilles dans de grosses hottes en osier puis les porteurs les rassemblent dans de gros sacs en toile de jute. Ça ressemble aux vendanges sauf qu’ils ramassent des feuilles et non du raisin !

Loup se demande si c’est un téléphérique ou une tyrolienne et s’il aurait le droit d’en faire un tour !
Le porteur lui répond que ce n’est pas pour transporter des homme ni des animaux.
Cette installation permet de descendre ou monter de lourds sacs sur ces terrains en pente. Il lui accorde toutefois de monter dessus pour une petite photo.

Après avoir contemplé le travail des ramasseurs de thé, Loup s’offre une petite sieste sur la cueillette du jour.

A son réveil, il ne manque pas une petite dégustation de thé avec notre ami Ahmet !

Güle güle

Au revoir en turc