Kirghizistan pour les enfants

Petits nomades du Kirghizistan

Nous avons pris l’avion depuis Istanbul en Turquie pour se rendre au Kirghizistan en juillet 2019, troisième pays de notre voyage.

Situation géographique : pays d’Asie centrale

Pays frontaliers : Tadjikistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Chine

Capitale : Bichkek

Population : 6,2 millions

Langues officielles : le kirghize et le russe

Monnaie : le som (KGS)

Le Kirghizistan est un pays jeune. A la chute de l’U.R.S.S, le Kirghizistan est devenu indépendant en 1991. Les frontières ont été délimitées entre les pays d’Asie centrale (Tadjkistan, Ouzbékistan, Kazahkstan et Kirghizistan).

Je vous laisse découvrir cet incroyable pays, paradis de ceux qui aiment la montagne et vous mettre dans la peau d’un véritable petit nomade.

Un pays historiquement nomades

« L’homme doit bouger parce que le soleil, la lune, les étoiles, les animaux les poissons : tout bouge, seulement le sol et les espèces mortes restent là où ils étaient auparavant ».

Parole de nomades.

Les yourtes

Il y a fort longtemps, bien avant que les villes se construisent et que les habitants s’installent dans les maisons, les kirghizes habitaient principalement dans des yourtes et se déplaçaient au gré des saisons. Ainsi, au printemps et pendant l’été, ils pouvaient monter dans les pâturages pour nourrir les bêtes et préparer les vivres pour les mois d’hiver à venir.
De nos jours, la yourte reste très utilisée notamment en période estivale lorsque les éleveurs conduisent leurs bétails dans les pâturages en montagne ou sur les rives des lacs.

Certains accueillent des hôtes dans leurs yourtes et fournissent le gîte et le couvert en complément de leurs activités de fermier.

Les yourtes se montent et se démontent facilement en une heure ou deux. Loup a pu assister au montage et à porter du bout de ses petits bras quelques morceaux de bois que constitue la charpente d’une yourte. Ensuite, il a entouré la yourte de feutre pour l’isoler du froid afin de passer de bonnes nuits chaudes. Pour finir, il a installé la petite porte en bois joliment décorée à l’entrée de la yourte.
Il a été remercié généreusement avec une bonne assiette de mouton.

L'intérieur des yourtes

La table est toujours dressée avec des récipients de confitures, du pain, des cacahuètes et des sucreries à disposition toute la journée. Pour le repas, on sert : une salade en entrée puis un plat typique, comme le plov, à base de mouton, de riz, d’oignon et de carottes.

Des coffres en bois décorés sont disposés en face de la porte. Les nattes de couchage et les couvertures sont superposées sur les coffres pendant la journée. Elles sont dépliées pour le coucher.

Le poêle permet de réchauffer la yourte. Il n’y a pas d’arbres dans les steppes kirghizes. Des bouses de vaches sont ramassées, mises à sécher en tas et sont utilisées pour allumer le poêle.

Le tunduk est ouvert et permet d’aérer la yourte la journée lorsqu’il fait beau et évacuer la fumée du poele. Il donne sur le ciel et symbolise le soleil. Tu peux aussi retrouver le tunduk au centre du drapeau du Kirghizistan.

Dame Kirghize, ravie de nous accueillir dans sa cuisine, une tente dédiée aux repas. Elle prépare tous les repas pour les membres de sa famille, elle s’occupe des animaux les plus petits (agneau et poulain) et la logistique avec le plus jeune des enfants. Le mari et les enfants plus âgés partent la journée faire paître les animaux et faire boire les bêtes.

Interview d'une jeune kirghize

Irkaï
Kirghize

Lors de notre balade à cheval, nous dormions dans un camp de yourtes au lac Son Kul. Je rencontrais Irkaï qui a accepté avec grand plaisir de répondre à quelques questions en anglais. Nous avons traduit cet échange en français.

1) Comment t’appelles-tu et quel âge as-tu ? Je m’appelle Irkaï. J’ai 14 ans. Je vis à Bichkek mais je suis née au village de Kizart.

2) Que fais-tu dans ce camp de yourtes ? Je viens aider ma famille sur le camp de yourtes de fin Juin à fin août pendant la période estivale au Lac de Son Kul. Je suis contente d’habiter ici l’été, j’aime rencontrer des touristes. J’aime aussi être guide pour les touristes, mais je suis guide à pied car les filles ne montent pas à cheval dans notre culture. J’aime aussi voyager et je voyage en quelque sorte quand je rencontre des touristes.

3) Où aimerais-tu voyager ? J’aimerai voyager en Corée du Sud et en France.

4) Quelles langues parles-tu ? Je parle kirghize et russe, les langues nationales du Kirghizistan. Je parle anglais et un tout petit peu français. Je comprend le kazakh mais je ne sais pas le parler.

5) Qu’est ce qu’être nomade ? Ce sont des gens qui changent régulièrement d’endroit pour vivre. Les nomades vivent dans des yourtes. Par exemple, tu peux déménager si l’endroit ne te plait plus. J’aime la vie de nomade, c’est vraiment très intéressant.

6) Quel métier voudrais-tu faire plus tard ? Je veux travailler dans le secteur du tourisme. Je ne me vois pas uniquement dans un bureau. J’aime bien utilisé un ordinateur pour faire des brochures, renseigner les touristes mais je souhaite aussi les emmener dans la montagne et être guide.

7) Quelle est ta place dans la famille ? Le père est le chef de famille, suivi de la mère. En leurs absences, c’est le frère aîné qui prend le rôle de chef de famille. Par exemple, je suis la plus jeune de ma fratrie, je respecte ce que me demandent mes aînés et ce qu’ils me donnent à faire. Autrefois, la femme s’occupait essentiellement du foyer et des enfants, aujourd’hui de plus en plus de femmes travaillent au Kirghizistan et les mœurs évoluent.

Ce respect s’observe aussi dans les transports publics. Le plus jeune se lève toujours de sa place pour la laisser à quelqu’un de plus âgé que lui. Egalement, toutes les femmes enceintes ou les parents avec un enfant sont prioritaires pour s’installer.

Les roses kirghizes

J’ai eu la chance de rencontrer des petites filles très gentilles au festival de jeux nomades. Avec Loup, nous avons fait leur connaissance entre deux parties de Kök Börü.

Nous avons tout d’abord dessiné : des lapins, le sapin de Noël, des papillons, des fleurs et la femme kirghize vêtue de son costume traditionnel. Loup s’est fait tiré le portrait !

Puis, j’ai prêté mon appareil photo aux filles pour qu’elles puissent prendre toutes les photos qu’elles souhaitaient. Elles ne connaissaient pas cet appareil et étaient enchantées à l’idée de s’en servir. Après quelques explications sur le zoom, elles ont posé entre elles et ce sont prises les unes et les autres en photo ainsi que leur famille.

Elles ont également posé avec plaisir. Les roses kirghizes n’ont pas fini de me manquer !

Transports sur place

D’un pays à l’autre, nous ne choisissons pas les mêmes modes de transports. Tout dépend des possibilités sur place. Pour le Kirghizistan, nous avons retenu principalement trois transports :

1. La marchroutka,
un petit bus

2. Beaucoup de marche !

3. Tentative équestre !

Nous avons rencontré des voyageurs utilisant d’autres moyens de transport. Baptiste et André étaient à vélo, Sandrine voyageait à cheval pendant un mois, Leslie et Julien se déplaçaient avec leurs 4×4 et Jean-Marc était à moto. A chacun son transport !

Quant à notre ami Loup, il randonnait sur le dos de Charlie ou sur son sac pour faire la sieste !

Randonnées au Kirghizistan

Où dormir ?

Au Kirghizistan,  il est possible de camper avec sa tente ou de dormir en yourte chez les habitants. Nous avons essayé les deux !

Notre campement (à moitié monté pour une sieste à l’abri du soleil brûlant)

Yourte chez les nomades

Vivre en montagne au Kirghizistan

Certains endroits peuvent être ralliés uniquement à cheval ou à pied. Le 4×4 permet de s’approcher au mieux mais il ne peut conduire jusqu’à la yourte. Il faut finir à pied ou à cheval. Il est ainsi plus difficile d’acheminer de la nourriture et de l’eau potable dans les campements les plus éloignés en montagne. Comment faire pour s’alimenter et boire en montagne ?

La nourriture

Il faut emmener des aliments qui se conservent bien car il n’y a pas de réfrigérateurs et consommer des produits locaux (du mouton par exemple).

Les villes ont toutes leur bazar dans lequel il est possible de TOUT acheter ! Chaque commerçant tient son échoppe et vend des légumes, des fruits, du pain, des gamelles, de la vaisselle, une selle pour le cheval, une pièce pour réparer la voiture, un poêle à bois, des habits, etc..
Il est possible de monter à bord des marshroutka, ces petits bus publics, qui relient les villes et les villages entre eux. Les kirghizes font leur marché au bazar, achètent des quantités de légumes, de riz, de pommes de terre et d’oignons, de fruits de saison pour faire des confitures. Loup a mangé tellement de confiture de framboises qu’il a fini le museau tout rose !

D’ailleurs, pour vous raconter une anecdote, les gens avaient tellement acheté de pastèques qu’elles roulaient sous les sièges du bus, les framboises sortaient de leur récipient et commençaient à se renverser sur les sacs…

L'eau

En montagne, il n’y a pas d’eau courante au robinet, ni de magasin pour acheter une bouteille d’eau minérale. Il faut donc aller la chercher au puits lorsqu’il y en a un qui a été construit (très rare) ou aller à la rivière pour la récupérer dans des sceaux. L’âne peut aider à ramener les bidons. Il faut faire attention dans quelle rivière on récupère l’eau car il y a des rivières plus propres que d’autres. Si la rivière est en contrebas de la montagne, elle a croisé sur son chemin nombre d’animaux qui vivent et qui ont fait leurs besoins à proximité des cours d’eau. Cela peut rendre malade. Il faut donc essayer de prendre l’eau la plus propre possible.

La douche

Loup a rencontré Dastan, un petit cheval kirghize, avec qui il a sympathisé. Dastan est aussi devenu un compagnon de voyage dans ce tour du monde.

« J’ai une petite question Dastan. Tu as dit qu’il n’y avait pas de robinet. Donc j’imagine que vous ne pouvez pas prendre de douche non plus ? » se questionna Loup.

Dastan éclate de rire :
« Tu es vraiment un Loup des villes ! Suis-moi, le premier au lac a gagné. »
Loup arrive avant Dastan au lac, mais à peine il trempe une patte qu’il hurle : « mais c’est gelé, je ne vais pas me laver ici quand même ! ».

Dastan accourt et fonce dans l’eau bien fraîche sans difficulté :
« Allé viens Loup, c’est une grande baignoire, elle est juste un peu fraîche !
– Je dirai plutôt glacé, répond Loup qui grelotte et avance timidement une patte après l’autre. »

Les toilettes

Les toilettes se situent à l’écart du camp de yourtes. Un trou est creusé dans le sol, recouvert de deux planches en bois pour poser les pieds. Le toilette est aux quatre vents, il est bien ventilé. Seules les mouches viennent nous déranger !

Cette cabane existait au fond des jardins de vos grands parents ou arrière grands-parents, du temps où les maisons n’avaient pas de toilettes à l’intérieur.

Les compagnons de marche

En randonnée, nous avons eu la chance de croiser des animaux que nous croisons peu ou jamais dans notre pays : des marmottes et des yaks ! Les yaks ne sont pas effrayés de notre passage mais les marmottes se cachent très vite lorsqu’elles entendent du bruit. Il faut marcher à pas de loup puis s’arrêter pour avoir la chance de les contempler.

Madame Marmotte

Monsieur Yak

Chevauchée kirghize au lac Son Kul

Nous avons testé le moyen de transport local à quatre pattes, le cheval, pour nous rendre au lac Son Kul. Dans les steppes et montagnes kirghizes, le moyen de transport le plus utilisé est le cheval. 

Partis avec notre très gentil guide, Kalybek, les trois chevaux partent au pas pour sortir du village et rejoindre la vallée. Nous faisons une petite pause pour que les chevaux puissent boire avant d’entamer la montée.

« Il y a des animaux partout : des moutons, des vaches ! Oh mais quelle est donc cette impressionnant taureau à poil long ?! s’écria Loup.
– C’est un Yak ! C’est aussi la première fois que j’en vois un ! s’exclama Charline.
– Les animaux sont montés avec les bergers pour pâturer tout l’été, précisa Charlie.
– Ça veut dire quoi pâturer ? demanda Loup.
– Bonne question Loup ! Les bergers accompagnent les moutons, les vaches, les chèvres. Ils viennent profiter de l’été pour que les animaux marchent et mangent dans les montagnes où l’herbe est en abondance ! lui expliqua Charline. »

Loup commence à avoir mal au derrière sur la selle du cheval !
« Quand est-ce qu’on arrive ? s’inquiéta Loup.
– Bientôt, nous sommes presque arrivés. Nous dormons dans les yourtes, nous allons être accueillis par les nomades, manger et dormir chez eux, le rassura le guide. »

Loup se réjouit et part au galop jusqu’à la yourte.
Il est accueilli par une dame Altynay qui l’installe dans la yourte principale où se prennent les repas.
« Servez-vous Monsieur Loup, je vous en prie, votre dîner est servi. »

Dans le coeur des kirghizes

Le cheval kirghize

« Les chevaux sont les ailes des kirghizes ». Le cavalier kirghize peut rassembler ses troupeaux, se baisser en pleine course pour ramasser un objet, un animal ou un enfant ; son agilité n’est plus à démontrer !

Le cheval fait parti de la vie nomade depuis des siècles. Il permet de déplacer les troupeaux au gré des saisons et de surveiller le bétail. C’est également lui qui rend possible le déménagement de la yourte et des effets de la famille.
Dès le plus jeune âge, les enfants montent à dos d’âne ou à cheval et galopent à travers les steppes.

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Aujourd’hui, aucun évènement sportif ne peut se passer de Monsieur Cheval ! En voici deux exemples :

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Le Kök börü : Sport national, se pratique monté : deux équipes s’affrontent pour déposer une carcasse de chèvre dans le but adverse. C’est un peu comme du rugby à cheval !

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Er enish : la lutte à cheval : il s’agit du même principe que la lutte au sol mais à cheval, il faut mener son adversaire à toucher le sol.

La police kirghize se déplace aussi à cheval en montagne. Ils s’accordent une petite séance photo à côté du lac Son Kul.

L'hospitalité kirghize

Dans notre aventure, il y a toujours la découverte d’un pays, de ses paysages, son environnement, sa langue, mais il y a surtout les gens qui l’habitent, qui s’y promènent, qui festoient ou simplement, qui vivent. Nous avons eu la chance à travers la Grèce et la Turquie d’être bien accueillis, voir très bien ! Au Kirghizistan, accueillir l’étranger, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, prend une autre envergure : c’est un devoir quasi sacré dans la tradition nomade, que les kirghizes honorent avec un grand plaisir.

Ces anciens amis d’école nous ont accueillis à leur table pour partager leur pique nique et nous faire essayer leurs beaux chapeaux kirghizes.

Nous étions les seuls à camper avec ces trois kirghizes au pied du lac Kel Suu. Ils nous ont fait découvrir des bouquetins qui se cachaient dans les montagnes puis nous ont emmené sur leur bateau pour s’enfoncer au fond du lac admirer le glacier. Avec une température proche de zéro à la tombée de la nuit, nous partageons tous ensemble des gâteaux et du thé pour se réchauffer.

Après avoir gravi le col d’Ala Kul à 3.920m, traversé un sacré orage puis une grosse rivière à pied, nous avons croisé le chemin de cette famille qui nous a invité à rester chez eux. Nous avons pu partager un bon diner tous ensemble sous leur yourte et repris notre randonnée le lendemain. Ils ont souhaité que l’on monte aussi sur leurs chevaux.

Les chapeaux

Le couvre-chef traditionnel kirghize, l’Ak-kalpak, protège à la fois du soleil et du froid. Le rebord est retroussé et sa couleur est assortie aux broderies. Constitué de feutres de laine blanc, il représente les sommets des montagnes enneigés au Kirghizistan. 

Les kirghizes portent des chapeaux différents selon leurs âges. Plus le rebord du chapeau est foncé, plus la personne est âgée. Les couvre-chefs trônent sur les têtes des kirghizes dans la vie courante comme les jours de fêtes.

Ce chapeau est caractéristique de l’habit ouzbek (le pays à l’Ouest du Kirghizistan). On peut l’observer sur les têtes des habitants au sud du pays et plus particulièrement dans les enclaves ouzbeks.

Le défi lancé par notre amie Azema

Réalise un dessin du paysage du Kirghizistan et envoie le nous !
Pour réussir votre dessin, nous vous donnons quelques consignes ; il faut :
1) Un drapeau kirghize
2) Des montagnes
3) Une ou des yourtes
4) Une famille kirghize
5) Des chevaux
6) Des animaux (moutons, vaches et yaks)
7) et tout ce dont vous avez envie !

Envoie-nous ton dessin à l’adresse suivante : charline@pasuncha.com

Vous pouvez retrouver nos photos du Kirghizistan sur le lien suivant.

Jakshy kalyngyze

– Au revoir en kirghize –

Da zvidania

– Au revoir en russe –

Il est bien plus simple à prononcer !

Kirghiz-tradi

La vie au Kirghizistan

Son ou plutôt ses peuples

Le nom « Kirghiz » signifie « nous sommes quarante », en référence aux quarante tribus de Manas, un héros légendaire qui a réuni les clans régionaux contre les Ouïghours. C’est pour cela que le drapeau du Kirghizistan compte 40 rayons uniformément espacés autour d’un « Tündük », pièce sommitale de la charpente traditionnelle de la yourte kirghize et symbole de l’unité du pays.

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Aujourd’hui, tous les habitants du Kirghizistan ne sont pas des Kirghizes ! Cette ethnie majoritaire représente environ les 2/3 de la population du pays mais on trouve aussi des Ouzbeks, des Russes, des Douganes, Ouïghoures, Tadjikes, Meskhètes et quelques Kazakhes… La répartition des ces populations varie du nord au sud du pays. On trouve par exemple plus d’Ouzbeks dans le sud, non loin de la frontière avec l’Ouzbékistan.

« L'Homme doit bouger parce que le soleil, la lune, les étoiles, les animaux, les poissons : tout bouge, seulement le sol et les espèces mortes restent là où ils étaient auparavant »

Les tribus nomades kirghizes se seraient installées dans les massifs du Tien-Chan et du Pamir entre les IXe et XIIe siècle et viendraient des bords du fleuve Ienisseï en Sibérie. Les Kirghizes ont survécu aux différents envahisseurs grâce à leurs mode de vie nomade et à leurs excellentes maitrise du cheval. Ils ont ainsi conservé leur suprématie sur les peuples sédentaires pendant près de 2.500 ans.

Les villages (aïls) sont gouvernés par des chefs appelés « manaps », aidés de conseillers (aksakals). Le doyen du village se doit d’être l’homme le plus sage et le plus riche afin d’honorer son devoir d’hospitalité. Point de totalitarisme ici, si le chef devient trop autocratique, le village peut tout simplement se déplacer pour rejoindre un autre groupe !

Si les Kirghizes ont été sédentarisés (de force) pendant la période soviétique, leur identité nomade est restée présente. La même passion des chevaux et des « akyns » (poètes) les rassemblent toujours, dans la steppe ou autour du feu, le soir. Le pays est aussi fier d’être le premier à avoir proclamé son indépendance de l’URSS en 1991.

« Avec ton père tu connais le peuple...

Un homme kirghize se doit de connaître le nom de ses ancêtres en ligne paternelle sur sept générations. C’est ainsi que se transmet l’appartenance tribale.

Aujourd’hui, les kirghizes conservent, le « Sanjyra« , ou l’arbre généalogique par écrit ; autrefois il était récité par les conteurs de la tribu. Cela revet aussi une raison pratique. S’il est préférable de se marier hors de sa tribu, il est interdit de s’unir entre individus en deçà du 7ème degré de parenté…

Un jeune chanteur kirghize, Мирбек Атабеков, chante l’attachement aux ancêtres et à la vie nomade. On vous laisse découvrir en musique. Vous l’entendrez forcément dans une marshroutka si vous allez au Kirghizistan, jeunes et plus anciens, la connaissent par coeur !

... avec ton cheval tu connais le territoire »

« Les chevaux sont les ailes des kirghizes ». Le cavalier kirghize peut rassembler ses troupeaux, se baisser en pleine course pour ramasser un objet, un animal ou un enfant ; son agilité n’est plus à démontrer !

Le cheval est une partie intégrante de la vie nomade depuis des siècles. Il permet de déplacer les troupeaux au gré des saisons et de surveiller le bétail. C’est également lui qui rend possible le déménagement de la yourte et des effets de la famille.

Ce compagnon fidèle, travailleur et moyen de transport, est aussi un partenaire de jeu et une source d’alimentation (boisson, viande). Enfin, c’est encore le cheval qui a permis aux kirghizes de conserver leur liberté en permettant de fuir les oppresseurs ou de les combattre.

Aujourd’hui, aucun évènement sportif ou festif ne peut se passer de cet équidé.
  • Le Kök Börü, sport national, se pratique monté : deux équipes s’affrontent pour déposer une carcasse de chèvre dans le but adverse. C’est un peu du rugby à cheval !

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  • Le Kyz Kumaï est une course à cheval entre une cavalière et un cavalier. Si l’homme rattrape la femme, il a le droit à un baiser et si la femme rattrape l’homme, elle a le droit de le fouetter !

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Le « Kumis »

Il s’agit d’une boisson dont raffole les kirghizes. Ils sont capables de s’arrêter au milieu de nulle part car ils savent qu’ils peuvent trouver un bon Kumis venu d’un Jailoo réputé. Le nom de la capitale, Bishkek vient du nom de l’instrument qui permet le barattage pour faire le kumis.

Cette boisson est faite à base de lait de jument fermenté. Elle est connue depuis l’Antiquité. Hérodote qualifie ce brevage de « nourrissant, fortifiant et stimulant« .

Malgré toutes les vertus, avérées ou supposées, de cette boisson caractéristique des nomades, on doit vous dire que nos papilles d’européens n’ont pas trop aimé le gout amère et acide qu’elle laisse en bouche !

Les chapeaux kirghizes

Le chapeau traditionnel kirghize est un symbole national. Pour preuve, le parlement a voté une loi obligeant le Président à porter ce couvre-chef lorsqu’il se rend à l’étranger !

Le couvre-chef traditionnel kirghize, l’Ak-kalpak, protège à la fois du soleil et du froid. Le rebord est retroussé et sa couleur est assortie aux broderies. Constitué de feutres de laine blanc, il représente les sommets des montagnes enneigés au Kirghizistan. 

Les kirghizes portent des chapeaux différents selon leurs âges. Plus le rebord du chapeau est foncé, plus la personne est âgée. Les couvre-chefs trônent sur les têtes des kirghizes dans la vie courante comme les jours de fêtes.

Ce chapeau est caractéristique de l’habit ouzbek (le pays à l’Ouest du Kirghizistan). On peut l’observer sur les têtes des habitants au sud du pays et plus particulièrement dans les enclaves ouzbeks.

On ne touche pas aux symboles ! Un chien a défilé coiffé du chapeau traditionnel kirghize  lors d’un spectacle canin. Des sanctions ont été réclamées à l’encontre du maître chien pour insulte au symbole national.

Sous la yourte

Au sommet de la yourte, il y a la porte vers le ciel appelée "Tunduk". Ce cercle symbolisant le soleil est lié aux ououks, des poutres en bois qui maintient la coupole du "bozuï" (yourte) comme la coupole du ciel

La carcasse en peuplier est tenue par des fils de cuir tannés de graisse, couverte par une protection en jonc lié l’un à l’autre par le « tchiy » (fil de laine). Elle est ensuite couverte par une couche de feutre.

A l’intérieur, la table est toujours dressée au cas où un invité ferait son apparition. En effet, nourrir un invité est un devoir sacré !

Des coffres en bois sont disposés en face de la porte. Les nattes de couchage et les couvertures sont superposées sur les coffres pendant la journée. Elles sont dépliées pour le coucher.

Et dieu dans tout ça !

La religion change aussi en fonction des ethnies. Le Kirghizstan est supposé être un pays musulman mais quand on regarde dans le détails, il apparaît que les Kirghizes (ethnies) restent attachés au Tangrisme ou Tengrisme.

Les tengristes considèrent que leur existence est soutenue par l’éternel ciel bleu (Tengri), l’esprit fertile de la terre-mère (Eje) et un souverain considéré comme l’esprit saint du ciel. Le ciel, la terre, les esprits de la nature et des ancêtres répondent à tous les besoins et protègent les êtres humains. En menant une vie droite et respectueuse, un Homme maintiendra son monde et son esprit en équilibre. Il faut ajouter que le tengrisme est basé sur une relation de l’Homme avec les esprits et ses expériences personnelles. Ainsi il ne peut être fixé par des écrits et il ne peut donc pas y avoir de dogme.

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Lorsqu’il s’agit d’aller rencontrer son Créateur, la tradition nomade perdure. Le défunt est honoré jusque dans sa dernière demeure.

Ala Kul

Karakol et Ala Kul

Karakol est une ville touristique. En témoigne les nombreux restaurants proposant des plats occidentaux et cela pour notre plus grand bonheur ! Il faut avouer que nous nous lassons un peu de la gastronomie kirghizes.

Il y a de quoi passer une journée entre la belle église en bois, les maisons traditionnelles et le bazar. Il y a aussi un magasin vendant des articles de randonnée.

Nous posons nos valises chez Alma. Si la guesthouse est simple (et pas chère), le gérant est un homme d’une grande qualité. Il parle avec passion de son pays et connait sa région dans les moindres recoins.

Après un peu de repos et quelques préparatifs, nous partons pour 3 jours de randonnée vers Ala Kul (oui encore un lac d’altitude). Notre taxi nous dépose au début du chemin qui serpente sous les sapins, au bord d’un torrent.

Premier jour

Au programme de la journée, 12 km et 865 m de dénivelé positif avec tout le nécessaire sur le dos. On quitte la vallée (dernier point d’eau avant l’arrivée) après un peu plus de 9 km pour commencer l’ascension. Là ça se corse un peu mais rien de méchant. Nous sommes content d’être partis tôt car les bons emplacements pour planter une tente ne sont pas si nombreux que ça (Sirota hut sur maps.me). Le torrent est le dernier point d’eau avant de redescendre le col le lendemain (sauf à descendre au bord du lac).

Deuxième jour

Le deuxième jour c’est le gros morceau : il nous faut un peu moins de 3 heures pour gravir 600 m en 2 km (oui 30% !) avec en prime de la pluie, sur un chemin glissant ; bref que du bonheur. Nous sommes content d’avoir des bâtons !

Dernière montée vers le lac

La récompense est là. Nous profitons de la vue sur Ala Kul le temps de déjeuner. Pour info, il est possible de camper en surplomb ou bien au bord du lac.

Bord du lac Ala Kul
Début de la montée vers le col ...
... Toujours en chemin vers le col

Le plus dur reste à faire : 2,3 km et 360 m à monter, le tout sur de la caillasse, pour atteindre le col à 3.900 m ; il faut dire ici que les 230 derniers mètres à monter se font sur 400 m : ça pique !

Vue depuis le col

Le bonheur n’arrivant jamais seul, il faut bien entendu descendre de l’autre côté. Là, clairement, c’est dangereux en raison de la forte pente. Le chemin « le plus facile » fait un détour par l’est du col. Je vous conseille vivement de le suivre (et de ne pas faire comme nous en allant tout droit) et si il fallait vous en convaincre, de prendre des bâtons.

Nous faisons le plein d’eau dans le torrent en contre bas du col quand un orage éclate. On passe un plateau où nous aurions dû planter la tente (première erreur)… La pluie ne cesse pas. Il nous reste 10 km de descente (sur les 14 km prévus pour la journée) avant le refuge de Altyn Arachan que nous pensons pouvoir parcourir avant la nuit.

Avec la pluie, le chemin devient boueux et très glissant. Nous sommes trempés. Le rêve quoi !
Le déluge se calme quand nous tombons sur la cerise sur le gâteau : un bon gros torrent à traverser (environ 5 km après le col). Dilemme, enlever ou garder ses chaussures. Après une longue hésitation, nous les gardons (deuxième erreur).

Il nous reste alors un peu moins de 5 km à faire, vraiment trempés et les pieds baignant dans les chaussures. La nuit tombe. Bref, c’est la merde.

Notre calvaire prend fin lorsque nous trouvons une yourte environ 2 km avant Altyn Arachan. Nous en avons (littéralement) plein les pompes et nous sommes bien content de nous réchauffer sous la tente cuisine de la famille qui nous héberge en partageant le dîner.

Troisième jour

Bien entendu, nos affaires ne sont pas sèches le lendemain. Mais l’hospitalité de notre famille d’accueillie nous réchauffe le coeur. Après une séance photo à cheval et des salutations locales, embrassades suivies d’un claquement croisé de chaussures, nous parvenons rapidement au refuge.

C’est en 4×4 plutôt qu’à pied que nous finissons la rando. Clairement cette partie n’est pas la plus intéressante car le chemin suit la piste. Nous retrouvons Alma et sa guesthouse pour une bonne douche chaude.

Bilan

Il y a plusieurs façon de faire cette rando : à la cool ou pas (jeu de mots) :

  • À la cool : il y a un camp de yourtes et de tentes au Sirota pour le premier jour, ainsi qu’un autre après le col pour le deuxième jour. Premier arrivé, premier servi, même si vous avez réservé… Repas du soir et petit déjeuner possible. Mais tout est plutôt cher.
    Prenez de quoi vous couvrir contre le froid et la pluie ainsi que votre déjeuner ; le tout tient dans un petit sac à dos.
    Soyez indulgents envers ceux qui sont plus chargés que vous, en particulier dans les passages pentus. Une pimbêche (se trimbalant avec son mec) nous a demandé de nous pousser pour laisser passer sa seigneurie dans la descente dangereuse du col : une débile profonde à qui nous avons souhaité le pire.
  • À la très cool : nous avons croisé un couple de brésiliens avec trois fois rien sur le dos … et quatre porteurs. Au lendemain de le première nuit, madame était maquillée comme un carré d’as et parfumée pour l’ascension vers le lac. Si vous considérez sérieusement cette option, merci de ne pas continuer à lire notre blog.
  • En autonomie : franchement ça se fait. Plus que la condition physique c’est l’acclimatation à l’altitude qui importe. Si il est possible de rejoindre Altyn Arachan en 2 jours, je pense qu’il est préférable de le faire en 3 jours avec une nuit après le col.

Kel Suu

Virée à Kel Suu

Naryn est le nom de la puissante rivière qui traverse le Kirghizistan d’est en ouest et qui alimente le réservoir de Toktogul. Elle donne son nom à cette bourgade tranquille… voir un peu morte. En parlant de ça et pour ceux que ça intéresse, une balade par le cimetière mène à un joli point de vue sur la ville et la vallée.

Par curiosité nous nous rendons au bazar de At-Bashi pour assister au marché aux bestiaux. Les habitants des différentes vallées s’y retrouvent pour s’approvisionner et il y règne une sacré ambiance au milieu des vaches, chèvres et chevaux.

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Naryn est surtout pour nous une étape pour descendre encore plus au sud vers un lac de montagne magique : Kel Suu. Des kirghizes nous expliquent que ce lac glaciaire se vide complètement une fois tous les 10 ans environ. Il n’y a, à ce jour aucune explication à ce phénomène, mais il est probable que l’eau s’échappe suite à un effondrement sous-terrain ; la dernière fois c’était en 2018.

Pour s’y rendre, il faut un permis pour la zone frontalière (un peu d’extorsion) et un chauffeur ; ça coute un peu mais ça nous semble valoir le coup ! À ce propos il convient de se méfier du CBT de Naryn, un peu trop gourmand à notre avis (n’hésitez pas à négocier ou à aller dans une autre agence).

Près de 4h de piste défoncée et 2 check-points plus loin, à travers des paysages de vallées et de montagnes, qui se succèdent, nous arrivons à la fin de la route. Il nous reste quelques kilomètres de marches pour atteindre le graal ; un troupeau de yaks par ici, de chevaux par là… On grimpe la moraine frontale et là, une perle, un joyau dans son écrin de montagnes à 3.500 m d’altitude. C’est beau !

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Le temps de faire quelques photos, de planter la tente et de prendre un bain (très) rafraîchissant, un kirghize vient nous chercher car il a aperçu des bouquetins non loin de notre campement. Nous profitons silencieusement du spectacle.

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Il n’y a pas un chat ! Mais trois kirghizes qui campent là. Nous partageons un moment avec eux. Ils nous offrent le thé et de délicieux petits sablés… avant de nous faire embarquer à bord de leur semi-rigide pour découvrir la partie du lac invisible depuis la berge. Un sacré privilège ! Nous admirons les montagnes et les glaciers qui se jettent dans le lac. Un moment inoubliable !!

Le spectacle se poursuit la nuit venue. Un ciel d’une grande pureté et sans aucune pollution (lumineuse ou atmosphérique) s’offre à nous.

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L’altitude et l’humidité du lac rendent la nuit bien froide et nous sommes bien content de nous réfugier dans nos duvets landais Pyrenex Nepal 800 made in France (oui un peu de pub, ils le méritent).

Au matin, nous profitons une ultime fois de cet endroit superbe avant de repartir pour Naryn et de prendre l’éternelle marshroutka vers Kochkor pour un peu de folklore local.

Son Kul

Le lac Son Kul

Après moult tergiversations, nous décidons de ne pas tenter la traversée ouest-est par la route du sud entre Jalal-Abad et Naryn. En effet peu ou pas de transport en commun parcourt cette piste et sauf à privatiser un transport (couteux) et on ne peut guère prendre le temps de profiter du paysage.

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Nous repartons donc pour la capitale. Il nous faudra 2 jours pour remonter de Sary-Moghol à Bishkek avec une étape à Osh, en taxi partagé avec nos amis d’outre Rhin.

Une halte s’impose à nous dans notre résidence attitrée de Bishkek, le Tunduk Hostel, car nous sommes crevés. Notre plan est de descendre à Son Kul pour faire une randonnée à cheval sur 3 jours.

Une course en taxi jusqu’à la station de marshroutka où le chauffeur nous trouve la petite guérite qui va bien et hop, nous voila parti pour 5 heures de route jusqu’au village de Kyzart.

Randonnée de trois jours à cheval

Nos destriers nous attendent. Nous grimpons dessus et direction un camp de yourtes dans un jailoo pour notre première véritable nuit kirghize. Notre guide ne parle pas très bien anglais (ni français) mais on parvient tout de même à se comprendre. Il nous donne les rudiments pour faire avancer (« tshuuu ») et arrêter nos chevaux (« taak »).

Après 3 bonnes heures à se faire taper le cul, nous sommes bien contents d’arriver au camp où nous sommes accueillis par une dame et son fils. Sans autre forme de procès on se retrouve attablé sous la yourte principale pour un encas et du thé ; notre guide se jette sur la bouteille de kumis pour une tournée générale… il sera le seul à se resservir !

La nuit tombe et la température avec elle. Nous avalons notre dîner et direction notre yourte rien que pour nous ! Le lendemain matin nous repartons pour 5 heures de cheval vers le lac. Notre guide nous conseille un bol de kumis au petit déjeuner… nous le laissons profiter de sa boisson favorite, seul.

Ça attaque dur, enfin surtout pour nos canassons ; on dépasse, sans trop d’efforts (pour nous) les randonneurs à pieds. Le col atteint, nous apercevons le lac, une petite mer intérieure à 3.000 m d’altitude ; la vue est belle ! Il faut maintenant descendre vers notre campement que nous atteignons pour le déjeuner.

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Pour tuer le temps, je décide pour ma part de remonter à cheval pour une séance de galop sur les berges. Mon destrier finit par en avoir plus marre que moi ! Point de dada pour Charline qui préfère se consacrer à la photo pendant ce temps.

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Nous passons notre deuxième nuit dans une yourte tout confort, chauffée à la bouse de vache : il n’y a aucun arbre dans le coin et c’est le seul combustible. Ici l’Homme doit vivre en symbiose avec la nature et rien ne se perd (y compris la bouse donc !).

Le troisième jour, nous laissons Son Kul derrière nous pour rejoindre Kyzart. Après une dernière matinée à cheval nous sommes heureux d’en finir.

Il nous faut maintenant rejoindre Kochkor afin de se remettre en état de marche : une bonne douche s’impose et une lessive car nous sentons littéralement le cheval !

Kochkor, intersections des routes du sud, sa statue du grand Lénine et sa station de marshroutka où nous sommes pris en main par une dame adorable. Après un peu d’attente nous prenons la direction de Naryn, dernière ville avant la zone frontalière avec la Chine.

Festival folklorique

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En saison, plusieurs festivals sont organisés au Kirghizistan. Ils ont pour but de faire découvrir aux touristes les coutumes, les sports et la cuisine locale. Selon l’endroit et la date, ils rassemblent de nombreux touristes autour de l’évènement.

Les voyageurs qui viennent au Kirghizistan partagent le même sens de l’aventure et le gout des choses simples. Il est aisé de faire de belles rencontres côté voyageurs et côté kirghizes (notamment les enfants).

Après le montage d’une yourte traditionnelle et la préparation de quelques mets locaux, nous découvrons les jeux à cheval (Kök bürü, Kyz Kuumaï). Pour en savoir plus sur ces jeux et les autres traditions kirghizes, c’est par ici :

Après le montage d’une yourte traditionnelle et la préparation de quelques mets locaux, nous découvrons les jeux à cheval (Kök Bürü, Kyz Kuumaï). Même lors d’un festival, ça ne rigole pas avec le sport ; en témoigne, la petite « générale » lors du match de Kök Bürük.

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A la tombée de la nuit, les danseuses folkloriques ont embarqué tous les participants avec leur chorégraphie qui a lancé la soirée autour du feu de joie. Avec l’aide des locaux, on finit par trouver la yourte-bar qui vend des bières d’un litre. Un papy kirghize enflamme la piste de danse, et nous avec !

Pour l’anecdote, un kirghize est arrivé et a confié les rênes de son cheval à Charlie. La scène était loufoque : Charlie, une bière à la main droite, un cheval à la main gauche. Le mec est devenu voiturier, il garde les chevaux en soirée ! Il s’avère que le propriétaire n’est pas revenu de si tôt !

Le ciel est clair, le temps est parfait pour admirer les étoiles avant une petite nuit en yourte.

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