Sifnos

Sifnos

Siphnos (ou Sifnos), île des Cyclades au 360 églises, nous a particulièrement charmé. Nous avons jeté notre dévolu sur la façade Est de l’île. Perchée sur son éperon rocheux, Kastro, village vêtu de blanc et de bleu, à l’instar du drapeau hellénique, surplombe la mer de Myrto, depuis l’antiquité et peut-être même avant. Kastro a toujours su tirer son épingle du jeu et assurer sa prospérité : elle fut une des premières cités à frapper sa monnaie, sur des pièces d’or et d’argent en 600 avJC; les précieux minerais étant extraits directement sur l’île.

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Aujourd’hui ce bout de terre est principalement le lieu de villégiature de quelques grecs continentaux et autres touristes, ainsi que de nous, par la même occasion. Si les locations saisonnières fleurissent, son isolement et notre visite hors saison procure une quiétude reposante. Il n’y a quasiment pas un chat, ou plutôt que des chats, dans les ruelles étroites du village.

Ajoutez à cela un couple de propriétaire d’un bar à cocktails – café – restaurant adorable, un serveur aussi dynamique que sympathique et un chef cuisinier napolitain talentueux ; mettez un zeste de créativité et un soupçon de folie et vous obtenez un endroit magique où il fait bon discuter, prendre le temps et partager. Le partage, parlons en : nos protecteurs ritalo-grecs, alors qu’ils mettaient au point la nouvelle carte, nous ont obligé à tout goûter… Grazie mile ou Efharisto Poly !! Nous avons modestement contribué à la traduction en français de ladite carte en guise de remerciement ; c’était là la moindre des choses.

Siphnos, par son insularité, son isolement (de « isole », île en Italien), invite naturellement à la réflexion. La mer, les églises et l’énergie y sont propices. Il y a en particulier ce monastère du XIIe siècle, Profiti Illias, posé sur le point culminant de l’île. La vue, par beau temps, est uniquement limitée par l’horizon et on peut admirer les villages qui s’étendent, blancs et bleus, en contre-bas.

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Les guides de voyage indiquent qu’il n’est plus habité, ce qui est en partie faux. Même si il n’héberge plus de moines, il est ouvert à tous et habité par tous ceux qui le font vivre et qui y passe du temps, que ce soit pour les fêtes religieuses ou pour le restaurer. On peut également y dormir, les clés des cellules sont à disposition, ainsi que du café et du ouzo ! Il y a aussi une bande de motards qui grimpent en moto trail les 682 mètres de dénivelé qui sépare le monastère du niveau de la mer. Parmi la dizaine de fondus qui pratiquent ce sport mécanique, j’ai croisé le chemin de deux hommes, Costas et Giorgios. Deux moines des temps modernes, Hommes libres aux grands cœurs et à la sagesse simple. Je pense que je me souviendrai toute ma petite vie de cette rencontre et de ce qu’ils m’ont offert et appris. Je quittais le monastère les larmes aux yeux.

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Pour les marcheurs, Sifnos dispose d’environ 200 km de chemin de randonnées, assez bien balisés. Outre le sempiternel Maps.Me il y a aussi Sifnos Trails Topoguide, qui en plus des chemins donne divers informations et comporte des suggestions d’itinéraires.

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