Rajasthan

Un tour par le Rajasthan

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Cet état de l’ouest de l’Inde fut bâti et contrôlé par les Rajpoutes qui étaient des guerriers réunis en clans. Le nom Rajasthan signifie d’ailleurs « pays des seigneurs ». Seigneurs incapables de s’unir face aux musulmans et qui deviendront les vassaux des Moghols puis des britanniques. Lors de l’indépendance, le Rajasthan resta l’une des régions les moins développées de l’Inde.

Notre première étape est Jaipur, capitale de l’état qui fut fondée par le maharaja Jai Singh II au XVIIIe siècle. Elle fut peinte en rose par le maharaja Ram Singh II en 1876 à l’occasion de la visite du prince de Galles, le futur Edouard VII.

Grâce à Arun, point de galère de transport pour les Charlots. Il fait aussi guide et nous conseille les monuments à voir et ceux à éviter. Nous commençons avec un petit temple (où nous sommes quasiment seul avec quelques indiens venus prier) et enchainons avec le Panna Meena ka Kund, un puit à niveau ou « stepwell ».

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Ces puits permettaient aux gens d’accéder plus facilement aux eaux souterraines et ainsi de faire face aux fluctuations saisonnières de la disponibilité en eau. Le travail de maçonnerie est impressionnant, ainsi que le soucis du détail : kiosques pour s’abriter du soleil ou de la pluie et une loge pour que les huiles locales puissent épier la plèbe sans être vues. Pour en savoir plus sur ces puits, je vous conseille la page wikipedia ou ce blog (en anglais).

Puis nous filons vers le fort d’Amber. Ce fort, parti d’un complexe de trois ouvrages défensifs, tient également le rôle de palais. Cette résidence des maharajas Rajput date du XVIe siècle et est construite de grès rouge et de marbre blanc. Dans une pièce de réception, on trouve même un système de climatisation. La fraîcheur est artificiellement maintenue par les souffles d’air qui passent au-dessus d’une cascade d’eau. En parlant d’eau, les toits sont prévus pour récupérer la pluie.

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Malgré le conseil d’Arun de ne pas payer l’entrée du palais de la ville et du palais des vents, nous déboursons nos roupies et visitons ces « incontournables » qui font parti de tous les « top X des trucs à voir à Jaipur ». Grosses déceptions : le palais de la ville est ridicule à côté de celui d’Amber ; la seule chose à voir au palais des vents est sa façade, observable gratuitement depuis la rue ou les maisons lui faisant face. Nous n’avons pas mis les pieds au Jantar Mantar, une sorte d’observatoire que Charline avait visité en 2015 sans trouver cela incroyable !

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De Jaipur, nous nous rendons à Pushkar. Ville sacrée de l’hindouisme, elle est perpétuellement envahie de processions. Du matin au soir, ses ruelles étroites qui encerclent le lac sont la source de toutes sortes de bruits : du klaxon aux tambours en passant par les éclats de voix. C’est au calme, le matin, que quelques gens très pieux viennent se purifier avec l’eau du lac le long des ghats (quais). Je ne vous cache pas que pour rien au monde je ne mettrai un doigt dans ce cloaque. Ceci dit, l’énergie et la gentillesse des dévots nous ont permis de passer un bon moment.

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Nous repartons pour Jodhpur, la ville bleue. Fondée en 1459 par Rao Jodha (un Rajput du clan des Rathores), la couleur bleue de certaines maisons indiquaient qu’elles appartenaient à un membre de la caste des brahmanes.

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Ses maisons colorées s’admirent depuis le fort de Mehrangarh. Construit à la demande de Jodha, c’est un complexe défensif et un palais luxueux à la fois.

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Il y a aussi un superbe puit à niveau dans le centre ville (Toorji Ka Jhalra Bavdi). Malheureusement nous n’avons pas eu le temps d’y jeter un oeil…

Après un bon repas et un verre de tchai que je n’aurais jamais dû boire, je n’ai rien vu du superbe temple de marbre blanc de Ranakpur, ni visiter Udaipur. Je me remets péniblement dans le train qui nous ramène à Delhi avant de continuer vers Amritsar, autre ville sacrée, mais pour les sikhs cette fois.