Son Kul

Le lac Son Kul

Après moult tergiversations, nous décidons de ne pas tenter la traversée ouest-est par la route du sud entre Jalal-Abad et Naryn. En effet peu ou pas de transport en commun parcourt cette piste et sauf à privatiser un transport (couteux) et on ne peut guère prendre le temps de profiter du paysage.

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Nous repartons donc pour la capitale. Il nous faudra 2 jours pour remonter de Sary-Moghol à Bishkek avec une étape à Osh, en taxi partagé avec nos amis d’outre Rhin.

Une halte s’impose à nous dans notre résidence attitrée de Bishkek, le Tunduk Hostel, car nous sommes crevés. Notre plan est de descendre à Son Kul pour faire une randonnée à cheval sur 3 jours.

Une course en taxi jusqu’à la station de marshroutka où le chauffeur nous trouve la petite guérite qui va bien et hop, nous voila parti pour 5 heures de route jusqu’au village de Kyzart.

Randonnée de trois jours à cheval

Nos destriers nous attendent. Nous grimpons dessus et direction un camp de yourtes dans un jailoo pour notre première véritable nuit kirghize. Notre guide ne parle pas très bien anglais (ni français) mais on parvient tout de même à se comprendre. Il nous donne les rudiments pour faire avancer (« tshuuu ») et arrêter nos chevaux (« taak »).

Après 3 bonnes heures à se faire taper le cul, nous sommes bien contents d’arriver au camp où nous sommes accueillis par une dame et son fils. Sans autre forme de procès on se retrouve attablé sous la yourte principale pour un encas et du thé ; notre guide se jette sur la bouteille de kumis pour une tournée générale… il sera le seul à se resservir !

La nuit tombe et la température avec elle. Nous avalons notre dîner et direction notre yourte rien que pour nous ! Le lendemain matin nous repartons pour 5 heures de cheval vers le lac. Notre guide nous conseille un bol de kumis au petit déjeuner… nous le laissons profiter de sa boisson favorite, seul.

Ça attaque dur, enfin surtout pour nos canassons ; on dépasse, sans trop d’efforts (pour nous) les randonneurs à pieds. Le col atteint, nous apercevons le lac, une petite mer intérieure à 3.000 m d’altitude ; la vue est belle ! Il faut maintenant descendre vers notre campement que nous atteignons pour le déjeuner.

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Pour tuer le temps, je décide pour ma part de remonter à cheval pour une séance de galop sur les berges. Mon destrier finit par en avoir plus marre que moi ! Point de dada pour Charline qui préfère se consacrer à la photo pendant ce temps.

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Nous passons notre deuxième nuit dans une yourte tout confort, chauffée à la bouse de vache : il n’y a aucun arbre dans le coin et c’est le seul combustible. Ici l’Homme doit vivre en symbiose avec la nature et rien ne se perd (y compris la bouse donc !).

Le troisième jour, nous laissons Son Kul derrière nous pour rejoindre Kyzart. Après une dernière matinée à cheval nous sommes heureux d’en finir.

Il nous faut maintenant rejoindre Kochkor afin de se remettre en état de marche : une bonne douche s’impose et une lessive car nous sentons littéralement le cheval !

Kochkor, intersections des routes du sud, sa statue du grand Lénine et sa station de marshroutka où nous sommes pris en main par une dame adorable. Après un peu d’attente nous prenons la direction de Naryn, dernière ville avant la zone frontalière avec la Chine.

Festival folklorique

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En saison, plusieurs festivals sont organisés au Kirghizistan. Ils ont pour but de faire découvrir aux touristes les coutumes, les sports et la cuisine locale. Selon l’endroit et la date, ils rassemblent de nombreux touristes autour de l’évènement.

Les voyageurs qui viennent au Kirghizistan partagent le même sens de l’aventure et le gout des choses simples. Il est aisé de faire de belles rencontres côté voyageurs et côté kirghizes (notamment les enfants).

Après le montage d’une yourte traditionnelle et la préparation de quelques mets locaux, nous découvrons les jeux à cheval (Kök bürü, Kyz Kuumaï). Pour en savoir plus sur ces jeux et les autres traditions kirghizes, c’est par ici :

Après le montage d’une yourte traditionnelle et la préparation de quelques mets locaux, nous découvrons les jeux à cheval (Kök Bürü, Kyz Kuumaï). Même lors d’un festival, ça ne rigole pas avec le sport ; en témoigne, la petite « générale » lors du match de Kök Bürük.

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A la tombée de la nuit, les danseuses folkloriques ont embarqué tous les participants avec leur chorégraphie qui a lancé la soirée autour du feu de joie. Avec l’aide des locaux, on finit par trouver la yourte-bar qui vend des bières d’un litre. Un papy kirghize enflamme la piste de danse, et nous avec !

Pour l’anecdote, un kirghize est arrivé et a confié les rênes de son cheval à Charlie. La scène était loufoque : Charlie, une bière à la main droite, un cheval à la main gauche. Le mec est devenu voiturier, il garde les chevaux en soirée ! Il s’avère que le propriétaire n’est pas revenu de si tôt !

Le ciel est clair, le temps est parfait pour admirer les étoiles avant une petite nuit en yourte.

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