Felis Silvestris Catus

Felis Silvestris Catus

Depuis l’Antiquité, les Égyptiens divinisent le chat, alors sous les traits de la déesse Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel. De nombreuses momies de chats ont été découvertes et démontrent à quel point les Égyptiens les vénéraient. Plus récemment, Jacques Sternberg dans ses Contes Glacés écrivait fort justement je crois :

« Au commencement, Dieu créa le chat à son image. Et bien entendu, il trouva que c’était bien. Et c’était bien d’ailleurs. Mais le chat était paresseux. Il ne voulait rien faire. Alors plus tard, après quelques millénaires, Dieu créa l’homme. Uniquement dans le but de servir le chat, de lui servir d’esclave jusqu’à la fin des temps. Au chat, il avait donné l’indolence et la lucidité ; à l’homme il donna la névrose, le don du bricolage et la passion du travail. L’homme s’en donna à cœur joie. Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation basée sur l’invention, la production et la consommation intensive. Civilisation qui n’avait en réalité qu’un seul but secret : offrir au chat le confort, le gîte et le couvert. […]. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes des chats » …

D’Athènes à Istanbul, ils sont partout, lover, là où on s’y attend le moins et passant leur temps à attendre nourritures ou caresses et à regarder ce qui se passe autour d’eux. D’ailleurs, d’après le Littré, le mot chat vient du bas latin « cattus », et provient du verbe « cattare », qui signifie guetter. Ils surveillent ce que les Hommes et leurs fidèles compagnons (ndlr : les chiens) font, en somnolant pendant les deux tiers de la journée.

« Si les chiens ont des maitres, les chats ont des serviteurs » (Dave Barry)

On retrouve le félin en Asie et en particulier au Myanmar et en Thailande. Par exemple, le Tamra Meow (ตำราแมว – ou livre des Poèmes de chats) est un recueil thaïlandais de vers rédigé entre 1350 et 1767 qui décrit dix-sept types de chats porte-bonheur et six autres maléfiques.

Le roi Rama V qui aimait beaucoup les chat[-te]s (il a eu 77 enfants de 36 de ses 92 femmes) a demandé au moine de haut rang Somdej Phra Buddhacharn Buddhasarmahathera de copier et d’illustrer le Tamra Meow qui prit alors le nom de Samut Khoi des chats.

On raconte même que ce roi fit cacher tous les Khao Manee (un chat porte-bonheur, son préféré) du palais royal à l’arrivée des Anglais et des Français. La race fut préservée par des membres de la famille royale et il aurait offert des chats siamois (chat thaï – แมวไทย), présentés alors comme la race royale, à ces farang (étrangers).

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